Thursday, August 03, 2006

2-L'eau, c'est han...

Déjà tout p'tiot, je restais des heures dans l'eau quand nous passions les vacances en Bretagne... Puis, au cours de mes pérégrinations routardes, j'ai souvent eu l'occasion de tremper les orteils dans des endroits sublimes, notamment une croisière impromptue avec un voilier de passage entre Malaisie et Thaïlande pour Noël 1995, et voilà qu'un jour d'avril 1997, je me retrouve avec mon pote Nico aux Iles Galápagos, dans l'océan Pacifique au large de l'Equateur...


C'est là que nous faisons la connaissance de Christophe, un français qui fait le tour du monde avec son bateau, Grocalin, venant de Panama et en route pour les Iles Marquises...
C'est lui le responsable, qui m'a refilé ce virus incurable "d'un-jour-j'aurais-un-bateau"... avec la complicité des otaries qui viennent s'allonger sur les bancs du cockpit, exhalant des rots puant le poisson, mais aussi des dauphins faisant la course avec l'étrave du voilier, des fous de bassan qui te regardent par en dessous la surface de l'eau alors que tu nages derrière une tortue... Et puis, quand tu n'as jamais fait ça, te retrouver à la barre d'un voilier de 15 mètres sous spi, c'est jouissif ! Mais plus encore, étant remorqué par le bateau, entouré de dauphins, leurs cliquetis plein les oreilles, oh, le dernier il a une tête carrée, c'est pas un dauphin, c'est un requin... génial, non ?

De retour en France, comme je n’avais pas les moyens de m’acheter un bateau et de l’entretenir, une bonne façon de naviguer en apprenant des choses, ça a été de faire des stages de voile hauturière avec pour terrain de jeu le golfe de Gascogne, au départ de Saint Gilles Croix de Vie…

Et, plus pour le « fun », une petite semaine à bord du Belem, pour l’ambiance unique des grands voiliers…


Aujourd'hui, Christophe navigue sur Téou, un catamaran qu'il a construit (j'y ai personnellement posé 3 points de colle sur le côté avant gauche du rouf !), en compagnie de Maiken (que j'ai rencontrée la première fois lors de mon 2ème passage aux Galápagos en 2000, le monde est petit, mais c'est une autre histoire...) et d'une toute jeune moussaillonne, Timery...



Bon, le mal était déjà fait, mais une autre rencontre de voyage a encore aggravé mon cas.

En 2004, alors que je remontais le long des côtes chiliennes avec le cargo mixte qui relie régulièrement Puerto Natales à Puerto Montt, je sympathise avec une famille de « voileux » du « chnord », Pierrot, Nathalie et leurs enfants Maeva et Nicolas, qui se baladent en Amérique du Sud en ayant stationné leur bateau à Buenos Aires…

En route pour un tour du monde à la voile en famille, une chouette histoire…

Aujourd’hui ils sont au Chili, ayant franchi le Cap Horn, pour se remettre de leurs émotions, j’espère qu’ils sont retournés déguster un excellent « curanto » à Chiloé, comme lors de notre première rencontre !

Quant à mon pote Nico, qui a pas mal travaillé sur le catamaran du Tof, il vient de terminer la restauration d’un « Dragon » et il canote sur le lac du Der, en attendant un nouveau défi…


Je crois qu’il souffre du même mal que moi, mais comme il est beaucoup plus habile de ses mains, il peut tout envisager, alors qu’en ce qui me concerne, il me faudrait un bateau sans trop de gros travaux à faire pour repartir…

En attendant, pour vous faire patienter, j’ai la permission de vous faire partager quelques moments de la très misérable existence que vivent tous ces gens, et c’est tout le mal que je me souhaite aussi…

No comments: