Sunday, December 23, 2007

27 : Pierrot de retour à Ushuaia

Salut d’Ushuaia !

Je suis arrivé hier soir vers 23 h, après avoir attendu au passage du Magellan avec le bus , à cause de la mer agitée le bac n’a repris son service que 3 h après...

Accueil très chaleureux sur Boulard ! Avec Jean, Corine, Adélie, Pascal, Bernadette, Gaston et Elie, encore une bonne soirée de plus dans l’escarcelle !!!

Je suis bien content de retrouver la grande famille du sud, ce matin, grandes abbrassos à Géromine qui est en plein boulot sur des reportages télé, Juliette qui est montée en grade et qui maintenant skippe Pen Duick VI en double commande avec son fiancé, Alfredo et sa chère et tendre avec toujours autant de pêche, surtout avec leur nouveau moteur qui marche du tonnerre de Brest !! Le chemin du cygne toujours fidèle au poste...

Et puis des nouvelles de tout ceux qui ne sont pas là, mais qui rôdent dans le coin : Isa qui va bientôt revenir de Georgie, Kotick qui est en antarctique tout comme Vaihere et Fernande, Antipode qui fait un cap Horn glacier, les Eliot qui vont faire une partie de pêche avec leurs potes à Navarino, le sourire qui s’occupe de leur troupeaux aux Falkland...

Bref des bonnes nouvelles!
Via, le bateau d’Elie et Nicole est super! Et Elie bien cool. Je sens que l’on va bien s’éclater !! Et aussi retrouver le décor d’Ushuaia avec ses montagnes enneigées tombant dans la mer et ses jours qui n’en finissent pas...

C’est sympa d’arriver le jour de l’été ! L’est pas belle la vie ?

Bises ushuaiaenes à tous !!

Pierrot de Chtimagine II

Monday, December 03, 2007

26 : Téou de la Colombie àu Vénézuela

CARTAGENA DE INDIA...

Cinq pages du calendrier se sont tournées déjà, et alors que nos étraves pointent déjà vers ailleurs, nos souvenirs s'organisent à vous conter Carthagène...

Après tant de turquoise et de sable blanc sous ses quilles, c'est un bout de ponton à l'agonie qui accueille notre valeureux Téou et son équipage incomplet. Marina quand tu nous tiens... Le compte à rebours commence, il faut apprivoiser cette nouvelle vie citadine dans l'attente du nouveau membre d'équipage prévu mi-juillet. Pas le temps de chômer, il nous faut sillonner la ville à la recherche d'un toubib compétent, d'une clinique équipée, bref d'un lieu "adapté" ( à défaut d' "idéal" ) à cette naissance outre-atlantique. Une semaine fut nécessaire pour régler ces détails administratifs prompts à nous alléger de quelques centaines de grammes de billets verts, et nous pénétrons alors dans une vie moite et passive, entre tourisme et ventilateurs...

Mi-belle, mi-laide, Carthagène est comme l'arrière boutique d'un antiquaire sans âge. Derrière une vitrine encombrée et poussiéreuse se cache un trésor...

Mi-riche, mi-pauvre, sa misère bien camouflée par des autorités bienveillantes, Carthagène est une ville où il fait bon vivre en touriste pas trop curieux. A portée de pieds, et bien à l'abri derrière d'épais remparts qui narguent l'océan, des ruelles étroites et escarpées nous font remonter le temps. Sur des tons ocres et jaune orangés, des maisons à deux étages et aux balcons de bois fleuris se serrent les unes contre les autres, laissant peu de place à de minuscules trottoirs qui bordent le pavé... On y verrait presque déambuler les frous-frous des jupons colorés des danseuses de Séville...

A défaut de castagnettes, c'est le pas des chevaux qu'on entend, car la vieille ville est fermée aux voitures pour mieux promener le touriste en carriole d'époque.... Enfin presque, car tout de même les taxis y ont accès. Signes distinctifs: une couleur jaune canari et leur joujou favori après Dieu et les femmes : le klaxon ! Pour racoler le client, aborder une fille où éviter de se faire couper en deux par un plus fou que soi, le klaxon résonne à toute heure du jour et de la nuit, c'est une institution ! Mais de la voiture déglinguée au modèle électrique dernier cri, chaque trajet nous offre la compagnie de chauffards... euh pardon, de chauffeurs toutefois charmants et cultivés.

Revenons à nos arcades... Après l'heure chaude, on flâne. Les boutiques nous rappellent que Botero est l'enfant du pays, non las d'être copié et recopié en masse tant ses personnages joufflus ont du succès. La célèbre "gorda Gertrudis" ( la "grosse Gertrude") se prélasse sur son socle alors que les terrasses alentours servent de fraîches bières "Aguila" aux touristes assoiffés : le soleil est de plomb, le mercure affiche 35°- 40°C permanent de 9h à 17h... Carthagène se mérite ! Heureusement elle ne manque pas de petites places ombragées et ses robustes bâtisses aux murs épais et portes voûtées gardent la fraîcheur.

Des palmiers dans chaque cour, des cours dans chaque maison, et pour les plus belles d'entre elles de fines boiseries minutieusement sculptées ornant chaque colonnes, Carthagène peut inspirer bien des poètes, charmer bien des peintres. Mais ceux-ci doivent se lever tôt ! car sitôt le café avalé, les vendeurs de babioles, T-shirt "i love Cartagena" ou souvenirs en tout genre vous guettent à chaque coin de rue, rompant quelque peu le charme de l'instant.... Mais bon, que dire, ils ne sont pas trop insistants, et pour peu qu'on leur accorde un sourire leur bonne humeur efface toute rancoeur !

Pour Timery, Carthagène restera la "place aux pigeons" où, sur le parvis d'une belle église, sont copieusement nourris chaque jour des centaines de ces volatiles dodus et peu farouches, répondant au doux nom de "paloma". Le petit vieux qui vend des sachets de maïs à cet effet est définitivement collé au décor, veillant consciencieusement sur ses petits protégés. Il leur assure la pitance.......et vice-versa !

Au rythme des mariages, des premières communions où des promenades du dimanche, c'est un rendez-vous typiquement Colombien. Les enfants s'en donnent à coeur joie, et Timery peut à loisir y observer d'autres individus de sa taille !

Mais l'heure passe, les sabots des chevaux s'affolent, la nuit tombe et c'est l'heure de rejoindre l'autre Carthagène, celle où l'on vit, celle où l'on dort, celle où l'on traverse la route avec un torticolis garanti à l'arrivée tant il faut viser juste pour sa survie...

De l'autre côté des remparts, ça grouille. Une grande statue de l' "indienne indigène" veille sur la fourmilière humaine qui vend, bricole, marchande, troque, chaparde à l'occasion... C'est déjà plus coloré, on y trouve de tout ou on y perd tout, à chacun de voir....

Pour les gringos que nous sommes (hé oui, rien à faire, c'est bien marqué sur nos gueules et nos centimètres !), les fruits et légumes subissent soudain une inflation galopante; il faut vite dégainer nos trois mots d'espagnol et un sourire éclatant pour que nos bourreaux se détendent, et dans une franche rigolade on repart ami, avec nos avocats et nos mangues sous le bras qui valent bien la petite plus-value qu'on aura quand même du leur céder.

Difficile de leur en vouloir ! Contrairement aux autres pays d'Amérique du sud, voire même aux autres villes de Colombie, la vie est très chère à Carthagène. La classe moyenne est quasi inexistante: tu es riche, ou tu es pauvre. Tu vis, ou tu survis. Le salaire minimum d'un ouvrier en bâtiment s'élève à 14 000 pesos jour, soit environs 7 USD, soit le prix d'un camembert en boite au supermarché du coin, à 200 mètres de la marina !!! Le contraste est de taille, et curieusement tout le monde s'en accommode, "asi es"...

Pour le Carthagénois, le passé semble n'avoir pas plus de valeur que l'avenir, vivre au présent est déjà suffisamment compliqué. Alors dansons !

Et résonne la musique, et coule la bière, et tournent les dames, ..... Et blanches sont nos nuits !!! Moustiques, bateaux-discos, gratteurs de guitare inspirés du petit matin, ou bandes de joyeux lurons de retour de boite auront largement contribué à nous creuser les cernes, abrutir nos esprits et envoyer nos corps se vautrer chaque zénith dans la ô combien délicieusement grande banquette du carré !

Pourtant, il y a dans cette baie bourdonnante moins d'habitants que n'en laisse paraître le décor : des édifices de plus en plus hauts et de plus en plus luxueux sortent de terre après chaque pluie, venant s'aligner aux autres plus vieux, plus abandonnés... Beaucoup sont vides, ou construits trop à la hâte, si bien qu'un jour, un "culo de pollo" (coup de vent typique à Carthagène durant la saison des pluies pouvant atteindre 40-50 knots en quelques minutes) suffit à mettre un terme définitif à l'avenir de l'un d'entre eux, lui faisant prendre 10° de gîte en une seule nuit ! Mais derrière cette vilaine armée de buildings gâtant le paysage demeure un esprit de village de campagne où "si l'on ne connait pas ta vie, chacun se l'invente" (citation: Yoli, pure Carthagènoise).

Tous ces logements sont donc bien réservés au tourisme, la hauteur des loyers se charge de la sélection.

Les plages de Boca Grande sont effectivement combles les fins de semaines. Le sable est noir, on slalome entre les capsules et les mégots pour rejoindre le bord de l'eau mais l'ambiance est bon enfant. On s'y retrouve en famille, ou entre amis, pour y manger et boire tandis que les enfants sautent dans les vagues... Arrive alors le défilé de vendeurs ambulants: boissons, paréos, glaces, ballons, bijoux, souvenirs, ... tout y passe, on fait non de la tête en cadence, la musique à fond des paillotes nous aident à tenir le rythme. Puis on s'échappe dans l'eau chaude pour mieux apprécier le spectacle... Du typique, du pur, du vrai !

Nous retrouvons là souvent une famille Colombienne que nous avons connu aux San Blas. Timery ne jure plus que par ses nouveaux copains et la piscine du bas de leur immeuble !! Elle y trouva aussi un chaleureux accueil lorsque bébé Antonin commença à cogner à la porte de sortie, un certain 16 juillet vers 1h 30 du matin... Ce souvenir mêlé à tant d'autres bons moments passés ensemble en font de grands amis qui nous furent d'une aide précieuse et nous aidèrent à mieux connaitre et comprendre la complexité de cette ville hors du commun.

Boca Grande se situe de l'autre côté de la baie. Du mouillage où sont ancrés les bateaux, on débarque en annexe au "club Nautico", l'une des deux marinas de la ville. C'est Manga, quartier ainsi nommé car autrefois poussaient des manguiers de toutes part... Nous y avons passé presque deux mois, à attendre et à se remettre de la naissance d'Antonin (pour ceux qui veulent en savoir plus à ce propos, allez sur notre blog : www.catateou.travelblog.fr).

Une patronne lunatique, un billard, un bar presque toujours en rupture de stock et un personnel affable... pardon, adorable en font un lieu décontracté (on pèse nos mots !) qui en auront enraciné plus d'un !


Quartier résidentiel, les immeubles sont moins haut et une allée piétonne borde le plan d'eau. De 4h du matin à minuit on y marche, on jogge, on s'y étend sur les pontons de la ville ou on y promène ses enfants... ça respire la tranquillité et la douceur de vivre.

En fin d'après-midi, cela devient le rendez-vous des "muchachas" (soit "femmes à tout faire", "nounous", "bonnes", "gouvernantes" etc... au choix, selon les employeurs...). Elles sortent les chiens, promènent des bambins ou vont aux courses, les muchachas sont employées dans des familles pour y vivre et y travailler, souvent à vie. Signe extérieur de richesse, certaines familles en ont deux ou trois, selon les besoins (ou les envies). On les voit au restaurant, dans les salles d'attente des pédiatres, au supermarché...

Invitée à un anniversaire, Timery se retrouva un jour au milieu d'une quinzaine d'enfants......et d'une quinzaine de muchachas !!! La scène avait son cachet, mais rien de plus normal en Colombie. C'est culturel, comme ce le fut en France il n'y a pas si longtemps encore !

Carthagène c'est aussi le royaume des couronnes... Celles qui attirent les mâchoires du monde entier ! Vous pouvez allier l'utile à l'agréable et vous faire refaire le portail tout en faisant du tourisme, les dentistes ici sont réputés et votre portefeuille ne souffrira point d'anorexie. Nous en avons bien évidement profité pour nous remettre en état, on ne badine pas avec les dents lorsqu'on vit sur l'océan...



D'ailleurs, les jours passent et nous rêvons d'un bain de mer. Antonin a déjà fêté son premier mois et l'arrivée à bord de nos familles respectives devient l'alibi parfait pour s'échapper du brouhaha de la ville. Cap aux îles Rosario et San Bernardo, à 20 et 40 milles de Carthagène.

Nos passagers purent se baigner et se régaler de crabes et langoustes alors que l'équipage retrouvait avec délice la saveur d'un camembert, le parfum d'un saucisson... Aux auteurs et porteurs de ces goûts oubliés, Merci !!!

A San Bernardo, nous faisons la connaissance d'un couple atypique, tenant une posada construite de leurs mains sur la pointe de l'île. Une halte intéressante, vous pouvez vous envoler un instant vers ce petit bout du monde: www.hotelpuntanorte.com

Timery est ravie, elle fait en deux mois la connaissance d'une tante, d'un grand-père et de deux grand-mères... Autant de personnes attentionnées qui s'occupent d'elle et l'aident à vivre au quotidien l'arrivée de ce nouvel "intrus" dans la famille...

Antonin fête ses trois mois, l'équipage trépigne, ça sent le départ.

Une dernière escapade en ville, quelques pas sur les remparts, une glace avec les amis et on rentre au bateau, à l'heure où les chaises sortent sur les pas de porte. C'est l'heure du domino....et d'un dernier verre au club Nautico avec les copains de passage avant de rejoindre le bord.

Au petit matin, après une pluie diluvienne, l'ancre retrouve son balcon, salut les amis !

Nous gardons de ce passage à Carthagène le souvenir de l'extrême gentillesse des gens, leur accueil chaleureux. Nous y avons rencontré des gens ouverts, cultivés, généreux. Nous avons été reçu dans leurs maisons, dans leurs familles, à leurs tables...

On est pas fâché de partir, avouons le, notre vie est ailleurs. Mais nous savons qu'une partie de nous reste là, liée à cette ville où Antonin vit le jour dans la bonne humeur de la nuit...

...Une semaine après, il pleuvait encore.

Après avoir navigué contre le vent, depuis Aruba jusqu’à notre destination finale d'Higuerote sur la côte Vénézuelienne,

destination atteinte le 22 Novembre, nous nous organisons à la vitesse locale....pour être clair, ça rame...rien ne fonctionne facilement et tout prend un temps fou…

Téou est arrivé hors de l'eau à sa place de parking, les quilles malades commencent à sécher, nous devrions enfin trouver à changer des dollars ce matin au cours du marché Noir, faire quelques courses lourdes grâce à un français vivant sur place équipé d'un pick-up…

Sachez que nous habitons à terre depuis deux jours....en appartement, eh oui, reste encore à trouver un café Internet capable d'accepter que nous connections notre portable ....pour vous retrouver tous et vous lire...bref, retenez que tout le temps de ce chantier, environ un mois, il nous sera pas facile de vous répondre du tac au tac...

Amitiés à tous

Les Téou.

Sunday, November 04, 2007

25 : un rêve se concrétise pour Pierrot

Salut a tous!

Ça y est, je pars sur Balthazar, un dériveur intégral de 15 m, nous serons 5 à bord: Siv et Bertrand les proprios, Roger, Patrice que nous avons rencontré et apprécié lors de notre passage à l'ile de Pâques... Le monde est petit !!

Donc départ pour le 15 novembre direction Ushuaia !!

4400 miles jusqu'à l'entrée du détroit de Magellan, ça va surfer grave sur la grande houle des latitudes sud !!! Super extra content !!

Ensuite, je change de bateau à Ushuaia pour un Via 52 (dériveur intégral aussi) pour 2 mois en Antarctique !! Nous serons 4, retour par avion sur Raiatea début mars... Tout se goupille super bien!!!

Nath et les tiots restent sur corps mort à Raiatea... Heureusement, Maeva et Nico ont déjà des copains et l'ambiance est cool au chantier devant lequel nous sommes amarrés.

Bises vanillées à tous !

Pierre, de Chtimagine II

Wednesday, September 26, 2007

24 : une Libellule à la voile...

C'est là où l'on constate que l'on perd un temps fou à se dépatouiller de sa vie quotidienne : déjà 5 ans que je n'avais pas remis les pieds sur un voilier hauturier !

Aussi, quand Cath et Nico (mes poteaux qui écument le lac du Der en Dragon) m'apprennent qu'ils font un stage de voile dans le Golfe de Gascogne courant septembre, je fais le siège de l'école de croisière pour arracher la dernière place !

Nous nous retrouvons à bord des 13m60 de "Syracuse" dimanche 16 septembre au soir, autour de quelques "Choues", la bière de Haute-Marne...

Le lendemain, nous faisons connaissance des deux autres co-équipiers, Guy (l'incorrigible bavard du 12ème) et Pascal ("ne passons pas à côté des choses simples"), ainsi que du skipper, Patrick, avec lequel mes haut-marnais ont déjà navigué cette année...

On fait un avitaillement au pas de course, l'important tirant d'eau de notre Sun Fast 42 (2,40 m) nous imposant de sortir du port de St Gilles Croix de Vie (Vendée) avant 12h30...

Ben oui, c'est l'océan Atlantique, il faut tenir compte des marées !

Pendant cette semaine de voile, on passe par Port Joinville sur l'ile d'Yeu, l'Herbaudière sur l'ile de Noirmoutier, Pornichet, Port Crouesty, Saint Gildas sur Houat, avant de redescendre sur l'ile d'Yeu, où l'on doit écouter Radio Neptune sur 91.9 FM, un must !

Les conditions de navigation sont variées, de la bonne brise à la pétole complète, avec principalement du soleil et une super ambiance à bord, youpi ! Faut dire qu'on ne se laisse pas du tout abattre question bouffe, personnellement j'y suis même allé d'un chili (comment ça, trop épicé ?), mon premier embarqué, mais on s'est aussi bien régalé avec spaghetti à la bolo, poulet au citron vert et au lait de coco, salade de gésiers, foie gras au miel, rôti de porc aux pommes et au cidre, galettes bretonnes, tomates à la provençale, omelette paysanne...

Et pour ne pas se déshydrater, Nico a fourni 3 caisses de Choue, à déguster à toutes heures, que l'on a complété avec du pinard... Ça, on peut monter en confiance à bord d'un bateau battant pavillon français !

Le "petit plus Périglioni", ce sont les mouillages temporaires en pleine mer à couple d'un autre voilier, à l'ile des Events dans la baie de La Baule, à l'ile d'Hoedic et dans le Golfe du Morbihan sur la rivière d'Auray...

Chouette !

Et ce qui est bien dans cette formule de stage en école de croisière, quand ça se déroule dans ces conditions, avec l'excellente pédagogie du skipper (sérieux, Patrick, t'assures un max !), c'est qu'on joint l'utile à l'agréable, je pense que tous, on se souviendra de nos ronds dans l'eau à l'occasion de nos virements de bords, empannages et manœuvres de recherche d'hommes à la mer... A faire !

Mais bon, à la fin de la semaine, il faut rendre le bateau, snif !

Maintenant, c'est objectif grand départ dès que possible, je dispose à l'heure actuelle de 35 000€ pour acheter un canot, je sais que ce n'est pas assez mais chaque mois qui passe me rapproche de ce chouette moment où je pourrais m'extirper du Sarkoland pourri...

Thursday, September 06, 2007

23 - Chtimagine à Tahiti

Nous sommes arrivés il y a deux jours à Tahiti en provenance des Tuamotu.

Le départ de Pitcairn a été mouvementé ! Mer très agitée ! La ferrure d'étrave tenant l'étai s'est rompue lors de la remontée de la chaîne... Heureusement nous avions le bas-étai et nous avons pu envoyer un génois sur mousqueton.

Traversée sans problème sur les Gambiers. Nous avons pu faire ressouder la pièce donc pas de souci. Surpris de trouver plus de 10 bateaux au mouillage devant Rikitea, il commence à y avoir du monde.... Nous avons aussi été surpris par la cherté de la vie : nous avons réussi a payer des saucisses chinoises (bof, bof) à quand même un euro pièce... Nous y avons passé plus de 2 mois et demi, vagabondant de mouillage en mouillage dans le lagon. Rencontres sympas, balades géniales, plongées sublimes...

Nous sommes partis ensuite sur les Tuamotu : Amanu, Motu tunga, Tahanea et Faaité. En compagnie de nos copains de Khamsa, Hibiscus et Thélème, près de deux mois sont passés vite ! Plongées, balades sur les motus (îlots), spi ascensionnel sur Chtimagine II, planche à voile, essais de kite surf, cerf volant, pêche...

Surtout pas de stress car les enfants étaient en vacances... Nous attendons les cours du CNED de Maeva qui devraient arriver la semaine prochaine.... Nicolas a eu les siens et on est reparti pour un an d'école à bord....

Notre séjour en Polynésie ne peut pas excéder un an, nous devrons quitter la Polynésie pour la mi-avril, direction les îles Cook. Dommage pour nos amis qui voulaient louer un bateau en Août 2008 nous ne serons plus là... Au-delà d'une année nous devons changer de port d'attache et la papeetisation nous coûterait 17 % de la valeur du bateau... Notre programme est le suivant : après Tahiti et Moorea, les îles sous le vent : Huahine, Raiatea, Tahaa, Bora-Bora, Maupiti, ensuite nous irons aux Marquises début décembre : un festival du Pacifique se déroule à Ua pou. Puis traversée vers Rapa (Australes) via les Tuamotu, ensuite Tubuai, Rurutu, puis Rarotonga aux Cook vers la fin Avril. Bises à tous.
CHTIMAGINE II

Friday, July 06, 2007

22 - Téou de Panama à Cartagena de Indias

Après la forêt primaire du Rio Chagrès, il nous a fallu affronter la Jungle de Colon, ville à l'entrée du canal de Panama côté Atlantique, ville encore bien peu sûre où tout le monde se doit de manger. Ceci étant, le pire de ce secteur reste la décharge publique, où tous les déchets brûlent la nuit, dégageant une fumée opaque irrespirable, l'absence de vent permet d'en profiter. Vite, cassos... L’approvisionnement effectué, nous naviguons à nouveau le long de la côte Nord panaméenne, pêchons à la traîne un petit Wahoo, puis reposons l'ancre en baie de Linton, endroit bien sympa avec pour réveil matin le chant des singes hurleurs.

Sur une île inhabitée, séjourne également trois singes araignées, la longueur de leurs membres est proportionnelle à la longueur de leurs crocs, nous sympathiserons donc à distance, pour le plus grand bonheur de Timery. La saison des pluies a débuté, notre taud de soleil transformé en récupérateur d'eau de pluie nous abreuve. Le plein d'avocats, bananes, citrons est fait pour quelques dollars, nous voici de nouveau en route vers les San-Blas.

L'alizé nous a quitté, alors il faut jouer avec les brises... et les moteurs pour rejoindre " Chichimé", petit groupe d'îlots habités par trois familles Kunas, où un sage indien nous fabrique un pain délicieux, cuit à la bourre de coco dans son fût rouillé à même la plage. La famille voisine nous prépare le riz coco accompagné de la pêche du jour, le tout au barbecue maison, nous permettant de siroter l'apéro tranquillo, les pieds dans le sable, vue sur le lagon sans une ride, quelques chiens à nos pieds attendent les restes, et notre copain singe attend lui aussi, son fruit et ses câlins. Les bateaux au mouillage sont en cette saison vraiment moins nombreux, ce qui n’est pas le cas des orages, foudroyant chaque année quelques bateaux sur zone. L'ancre supposée tombée pour une nuit réparatrice, repose sur le sable depuis plus de dix jours, allez, grossesse oblige, bougeons pour aller aux autorités, régler notre sortie de territoire du Kuna Yala/Panama. Une demi-heure de moteur, un demi poulet frites et nous relevons l'ancre pour le récif le plus éloigné des montagnes panaméennes, "Hollandes Cayes". La saison des pluies grossit les rivières, chargeant l'eau de Mer près de la côte, déversant à l'occasion quelques beaux troncs d'arbre que nos flotteurs ont en horreur.

" Hollandes Cayes", quinze kilomètres de récifs pour stopper la houle, la Mer est si plate que parfois, la surface se transforme en formidable miroir, l'eau est si reposée que nous admirons chaque grain de sable sous le bateau. L'ancre est là, visible dans un mètre cinquante d'eau, et la saison de reproduction se termine, il est temps de plonger sous Téou, cueillir quelques beaux lambis. Le vent complètement absent nous conforte dans l'esprit, nous repoussons le départ et à nouveau, les jours passent paisibles, quelques heures dans l'eau pour nourrir le bord, un peu de plage aux heures les moins chaudes avec Timery, un peu de lecture dans le hamac et quelques repas partagés entre amis voileux nous laissent vraiment pas le temps de s'ennuyer. Ah j'oubliais, l'informatique qui occupe beaucoup trop d'heures, nous sommes constamment devant nos écrans, à écrire, trier les images , puis les vidéos, puis faire le montage de toutes ces destinations, échanger des films ou infos nautiques, enfin solutionner tous les problèmes liés à cette machine, croqueuse d'énergie non renouvelable.

Une fois de plus, les journées se sont égrenées, deux semaines viennent de filer, le 4 juin, la décision fût prise, notre quantité de gasoil embarqué devient limite, nos cales sont vides, plus de frais à bord, l'eau douce disponible nous assure deux jours tranquille, juste le temps de rejoindre Carthagène, les orages nous ont épargné jusqu'ici et le vent n'a pas changé, toujours inoffensif.

La carène propre à nouveau après grattage de folie, nous levons l'ancre, grossesse avancée oblige, il est temps d'aller trouver la civilisation, de retrouver les structures permettant d'envisager un accouchement correct à nos yeux, d'entretenir Téou durant cette pose, et de vous glisser toutes ces news via Internet, après ces quelques mois passés au San-Blas. De Cartagena de Indias, il en sera question dans la prochaine lettre. La fois dernière, nous vous promettions un blog, en voici le lien Internet: http://catateou.travelblog.fr/

Les prochains articles, à partir de Cartagena, se verront plus imagés, plus concis.

Voilà, tout est dît, encore quelques heures et nous serons quatre à bord, dans l'attente, bonne continuation à vous tous.

Amitiés

Les Téou.

Ps: Notre ordinateur nous a joué un sale tour, nous avons donc perdu beaucoup d'images récentes, tout le carnet d'adresse ainsi que toutes nos correspondances emails, n'hésitez pas à transférer cette lettre. L'appareil photo, l'onduleur, les batteries ont fait de même, alors on répare et on repart.

Wednesday, May 09, 2007

21 - Teou à Panama

Bonjour à tous

Cette lettre débute sur le Rio Chagrès de Panama. Deux semaines ont filé, l’équipage de Téou, mouillé au beau milieu de cette forêt primaire, n’a plus comptabilisé les jours…
Ici, les chants de la forêt bercent nos jours et nos nuits. Cette forêt s’éveille au lever du jour avec les perroquets, toujours en couple, bruyant, haut dans le ciel, volant d’une rive à l’autre en jacassant. Merci, en levant les yeux, nous apercevrons les Toucans faire de même en silence. Le poids de leur bec déséquilibre leur vol entre chaque série de battement d’ailes, des groupes de trois à cinq individus perchés sur les arbres ne sont pas rares.

L’autre gueulard matinal se prénomme le « singe hurleur ». En groupe, bien planqué dans les feuillages, haut perchés, ils s’en donnent à cœur joie, notre position de l’entre deux rives nous offre la stéréo. Après ce court opéra, 7h du matin, le petit déjeuner peut avoir lieu, le soleil monte, la température aussi.
Avec le kayak, nous longeons les berges et pénétrons les bras de ce Rio, quel plaisir de ressentir cette sensation de découverte totale, chaque bruit est capté par nos sens à nouveau sollicités, ici, on peut croire que tout peut arriver, on se sent véritablement épié. Nous approcherons
martin-pêcheurs, aigrettes, ibis, lézards capable de courir sur l’eau, iguanes, crabes, tarpons, écureuils, grisons, paresseux, et singes en planque, seuls les crocodiles, chassés, ne se laissent pas surprendre.

Fin Avril, la saison des pluies a débuté…et il pleut à verse tous les jours, le taud de soleil sert également à récupérer l’eau de pluie, nous regorgeons d’eau douce.
Après la pluie, le beau temps, c’est bien connu… 2 mai ce jour, dire que l’on a oublié de fêter le 1, et que vous allez élire notre nouveau Président, maniant un discours plus écologique que ces prédécesseurs, normal, c’est de rigueur, incontournable. Vu d’ici, difficile de croire tous ces politiciens en quête de pouvoir, l’élément Nature est bien trop loin de leur quotidien, le problème écolo reste bien un problème de pays riche.

La chance de ce Rio est d’être classé « Parc National », sans chemin balisé, sans droits d’accès, les élus locaux n’ont pas encore eu idée de rentabiliser le lieu, pardon, leurs poches, sous le couvert de la protection du site…ouf, la Nature y trouve son compte, elle est quasi intacte. Nous nous serons régalés, reposés, ressourcés, dans quelques jours, nous servirons d’équipier à bord d’un voilier ami, pour le passage du Canal de Panama, puis nous réapprovisionnerons notre bord en fonction de la prochaine destination.
Timéry vocalise , imite ses copains singes, leurs cause toute la journée, et nous montre tous les oiseaux ou poissons qui nous entourent, un régal.

Colon,4 Mai, deux heures de navigation pour un retour brutale à la civilisation. Internet nous est à nouveau accessible pour une petite semaine, puis nous filerons en Colombie, à Cartagene, découvrir cette ville et ainsi décider d’y rester si elle nous enchante, le temps d’accueillir notre deuxième enfant..
A tous, bonne continuation, à bientôt.
Les Téou.

Monday, April 16, 2007

20 - Chtimagine a Pitcairn

Nous avons pu debarquer hier !!! ca fait plus de 6 mois qu'aucun voilier de
passage n'a pu debarquer.!! Nous sommes plus que chanceux !
Les gens sont adorables. Par contre, taxe d'entree de 30 USD par personne... Nous avons fait pratiquement le tour de l'ile en quad, a travers tout c'est
vraiment sympa.
Aujourd hui il pleut des cordes et on repart cet apres-midi....
Le mouillage est horrible devant Bounty Bay. Mouilles par 18 m de fond corail et un peu de sable. 60 m de chaine et bout avec bouee pour l'empecher de se prendre dans le corail...
Nous sommes sur un cheval fougueux !!!
Descente a terre dans le ressac a la rame a 4 c'est pas facile...
Hier, visite de l'ecole avec ses 6 eleves...
Nous avons pu nous arreter a l'ile Elisabeth, plongees magiques mais attention aux requins gris... Nous avons trouve une langouste au fond mais vide...
Ballade a terre geniale. Fous a pattes rouges et fous (ordinaires) nichant. On a pu voir les oeufs et les jeunes, plein de fregates pirates toujours en train de piquer le poisson des autres...
Mouillage precaire dans 16 m ancre posee sur le platier... Depart a 4 h du
mat' le vent a tourne au nord...
Nous allons visionner un CD sur Versailles a l'ecole...
Bises a tous.


Chtimagine II

Thursday, March 29, 2007

19 - Chtimagine autour de l'ile de Paques

Iaorana!!! Maeva Rapa Nui !!! (Bonjour,bienvenue à Rapa Nui)

Nous sommes vraiment en Polynésie et ça fait du bien d'avoir une ambiance aussi cool...
On s'excuse d'entrée de ne pas répondre individuellement aux nombreuses personnes qui nous ont écrit. L'internet ici n'est pas des plus rapides...
Peu après notre arrivée nous avons contacté Patrice et Clara qu'Alibi nous avait recommandé lors de leur passage en bateau il y a quelques années. Super rencontre... Patrice est avec une Pascuane depuis vingt ans sur l'ile. De fil en aiguille ils nous invitent à manger le poisson cru et les melons du jardin.
De retour à l'embarquement à 23 h sans lune ça déferlait sec !!! Après une tentative infructueuse, demi tour rapido... On a dormi chez eux laissant le bateau seul mais sans angoisse particulière car nous étions bien mouillé dans le sable dans 20 m d'eau.
Le lendemain matin un pêcheur nous a emmenés, toute la petite famille et le dinghy, sur son bateau. Il a fallu attendre le passage entre deux séries de gros rouleaux, moteur plein pot, on a décollé deux fois complet !!!!
Juste après on a pu s'émerveiller devant une grosse tortue qui a d'ailleurs ses habitudes dans le petit port...
Le soir venu, les deux bateaux voisins ont éclaté leurs annexes et leurs moteurs dans les rouleaux, 4 tours... Nous, avec nos rames, on a bien fait de rester au bateau...
La houle de sud ouest s'enflant de plus en plus, nous sommes partis par le sud de l'ile afin de trouver un mouillage plus sûr. Nous avons du aller jusqu'à Anakena.
Un de nos plus beaux mouillages... Voir ces moais sur la plage de sable blanc au milieu des cocotiers dans de l'eau transparente et chaude, quel pied.... Nous y sommes restés quelques jours avant que la houle nous y déloge de nouveau... Retour à Hanga Roa sous voile, beaucoup plus calme cette fois...
Nous avions laissé nos vélos (tout neufs de Puerto Montt) à Anakena. Le lendemain, coup de bol, nous sommes tombés sur Patrice qui emmenait des clients de l'autre côté de l'ile, où nous avons pu retrouver nos vélos.
Nous sommes allés voir les 15 moais près du Rano Raraku, volcan carrière pour la sculpture de tous les moais. Impressionnant et émouvant. Il est facile de s'imaginer les anciens pascuans travaillant durement à même le versant du volcan. De très nombreux moais en phase d'achèvement sont encore là en attendant leur hypothétique déplacement....
Nous nous sommes baignés dans le lac du volcan au milieu des totoras (roseaux équivalents à ceux du lac Titicaca). Un peu de fraicheur enfin... Ensuite retour sur Hanga Roa sous un cagnard d'enfer...
Le surlendemain montée en vélo au volcan Rano Kau. C'est ici qu'avait lieu tous les ans le culte de l'homme oiseau. Chaque clan choisissait un prétendant volontaire pour aller chercher le premier oeuf de frégate sur un petit ilot au sud de l'ile. Pour cela, ils devaient descendre la falaise du volcan, nager jusqu'à l'ilot en ayant emporté un peu de vivres, prendre l'oeuf et le ramener au prêtre en haut de la falaise....
Quand on est sur les lieux c'est vraiment incroyable !!!
De grandes festivités suivaient et le vainqueur, nouvel homme oiseau, était reclu pendant un an dans une grotte où la population lui apportait à manger... Les derniers à avoir pu voir cette cérémonie furent des missionnaires qui ont aussitôt arrêté cette manifestation païenne...
Deux jours après, nous sommes allés voir la carrière des Pukao (chapeau ou chignon) qui étaient posés sur la tête des moais. Nous avons aussi pu voir un moai restauré avec ses yeux en corail blanc et l'iris en lave rouge.
Nous partons samedi vers Pitcairn et les Gambier. Peut-être nous arrêterons nous à l'ile inhabitée d'Élisabeth à 110 miles au nord est de Pitcairn, si le mouillage est possible. Il parait qu'il y a des langoustes à foison... Cet après-midi nous ramenons nos vélos à bord en espérant qu'il n'y ait pas trop de houle...
Bises à tous.

Tuesday, March 20, 2007

18 - Chtimagine est arrivé au "nombril du Monde"

Ca y est, on y est... Depuis 20 ans on attend ça... En effet, au premier voyage sur Chtimagine nous devions descendre sur l'ile de Pâques après les Galapagos.
Mais
boum patatra... v'la t'y pas que l'étai se fait la malle à
deux jours des Galapagos.... Du coup, retour sur Panama et après la
réparation, trop tard pour la saison...

Mais nous sommes tenaces... On y est arrivés ce jour...

Sortis du Canal de Chacao la poignée dans le coin avec sur le fond à un moment 13.2 noeuds... Ouah'ou ça dépote....
4 jours de nav' plein pot et arrivée à Robinson Crusoe au matin. Superbe....
Dire qu'un certain Alexander Selkirk y est resté 4 ans et 4 mois sans voir personne...
On est des rigolos avec nos 5 semaines dans le sud en hiver.... Il n'a même pas
pensé à se fabriquer un bateau, ah ces écossais...
Bref
l'ile est superbe...
Les gens bien cools on sent un peu déjà la Polynésie, avec les chevaux
montés à cru et les routes en terre battue...
On a fait le tour de l'ile sur un bateau canadien, on a plongé avec les otaries..
GENIAL... Y en avait partout... Les enfants aussi se sont éclatés les pupilles...
Elles nous frolaient mais pas question de les toucher, ça reste des animaux sauvages.

Quand on a voulu partir, l'Armada (la marine chilienne) nous a interdit de sortir... 30 noeuds étaient prévus, on a eu beau leur dire qu'on aurait le vent dans le dos, ils n'ont rien voulu savoir... On y est retourné 4 heures après, c'était pas le même clampin et du coup on a eu l'autorisation de sortie sans problème...

Ca a démenagé les trois premiers jours, ensuite le vent a baissé et on est allé
chercher
du vent au Nord. C'est quand même bien les fax météo...
Nous avions notre récolte matinale de petits calamars...
Humm que c'est bon poêlé avec un peu d'ail...
Nous n'avons pêché qu'un thon avant l'arrivée à Robinson Crusoe mais il était
balaise
...
Du coup on l'a mangé en poisson cru, poêlé avec de l'ail, et en matelotte.
Tout ça pendant deux jours, l'équipage commencait à raler...
On s'est pris aussi une carangue deux jours avant d'arriver à l'ile de Pâques,
celle-ci de taille plus raisonnable... Au four avec filet de citron, tomates pelées...
Quel
régal !

Nous avons mis 14 jours pour faire 1635 miles en route directe mais nous en
avons
fait, en réalité, plus de 1800... On a quand même eu 4 jours de près,
une
journée de moteur, deux jours de spi et le reste génois + GV avec ris ou sans ris...
Pour moi ce sera de la purée... On est super contents !
L'eau est chaude et la canicule dans le bateau, c'est parfois terrible... Les
enfants se sont baignés dès qu'on a mouillé ainsi que Pierrot pour vérifier
le mouillage.
Bises
. A+
ps . ON VOIT LES MOAIS EN FACE DU MOUILLAGE...!!!


Chtimagine II

Friday, February 16, 2007

17 - Chtimagine II part jouer les robinsons du Pacifique Sud...


Ca y est... on part enfin...

Après avoir attendu quelques mois un plus qu’improbable embarquement pour

l’Antarctique.... nous voilà prêts pour Juan Fernandez (l’île de Robinson Crusœ),
l’île de Pâques et les Gambier…

Le bateau est repeint blanc et antifouling noir, un vrai manchot se dorant au soleil,
histoire de garder un petit quelque chose du sud....

Le carré tout blanc, la sellerie neuve, on est tout propre pour le Pacifique.

La radio est réparée et nous pouvons de nouveau recevoir les fax météo.
Histoire de pouvoir surveiller du coin de l’oeil un éventuel El Niño, entre autre.

La dernière possibilité pour nous contacter avant longtemps (6 mois un an) sera
à l’île de Paques.

Ensuite ce sera Tahiti ou les Marquises mais ce n’est pas demain la veille qu’on y sera.

Le seul lien sera le courrier traditionnel. On vous donne l’adresse au cas où :

- Famille DELEBARRE

- Poste Restante

- Rikitea

- Ile de Mangareva

- Gambier via Tahiti

- Polynésie Française.

Bises à tous. A +
Chtimagine II

Tuesday, January 16, 2007

16 - L'équipage de "Chtimagine II"...


... vous présente ses meilleurs voeux et se prépare pour la traversée de l'Océan Pacifique...